Analyse 2025 – Marine de Tillesse
La reconnaissance et la protection des droits des patient·es LGBTQIA+ constituent aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique et de justice sociale. Si les systèmes de soins se veulent universels, les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre continuent de rencontrer de nombreuses barrières lorsqu’elles accèdent aux services médicaux : discriminations, manque de formation des soignant·es, absence de protocoles inclusifs ou encore invisibilisation de leurs besoins spécifiques. Ces obstacles ne compromettent pas seulement la qualité des soins reçus, mais portent également atteinte à leur dignité et à leur droit fondamental à l’égalité.
Pour aider les personnes LGBTQIA+ à prendre soin d’elles, il est important de connaître leurs droits, notamment en tant que patient·es. En 2002, la Belgique a adopté une loi sur les droits des patient⸱es permettant ainsi d’informer les personnes sur leurs relations avec les professionnel⸱les de la santé avec pour objectifs d’améliorer la qualité des soins de santé et de garantir un meilleur équilibre entre la compétence médicale du/de la praticien⸱ne et l’autonomie décisionnelle du/de la patient⸱e. Cette loi a été modifiée en 2024.
Toute personne qui reçoit des soins de santé, à sa demande ou non (urgence, contrôle du médecin conseil par l’employeur, etc.), est considérée comme un⸱e patient⸱e, indépendamment de sa nationalité ou de son statut administratif. La loi a été modifiée en 2024 en intégrant un changement de paradigme important : le/la patient·e est au coeur de la relation de soins. On passe d’un modèle paternaliste où les patient·es sont passifs·ves, à un modèle partenarial fondé sur le respect, la transparence et l’autonomie où les patient·es sont acteur·rices. Les professionnel⸱les de santé sont tenu⸱es de respecter les droits des patient⸱es dans les limites de leur champ de compétences. On entend par professionnel⸱les de santé : les médecins, les pharmaciens, les kinés, etc.

