Ces dernières années, le service social de Tels Quels a accueilli plusieurs personnes LGBTQIA+ victimes de violences conjugales et intra familiales. Ces personnes nous ont signalé certaines lacunes du système d’accueil des victimes. Il s’agit principalement de manque de connaissances de la part des actrices et acteurs de terrain, de préjugés, voire de LGBTQIA+ phobies. En effet, on imagine par exemple qu’une femme ne peut être violente envers sa partenaire, ou qu’un homme ne peut pas être victime. Or ces personnes, déjà en position de vulnérabilité du fait de leur appartenance à une minorité, sont d’autant plus à risque de rester enfermés dans une relation toxique. Outre les facteurs liés au système d’accueil et à la situation minoritaire des personnes LGBTQIA+, des facteurs internes tels l’homophobie intériorisée ou des éléments liés à l’intersectionnalité peuvent également constituer des obstacles pour accéder aux ressources nécessaires.
Notre étude sur les violences conjugales subies par les personnes LGBTQIA+ de 2023 a révélé que 46% des répondant·es ont été victimes de violences dans leur relation. Or, seulement 2% des victimes ont porté plainte ou recherché de l’aide auprès de la Police et de la Justice. Au vu de la situation, il est urgent de prendre des mesures pour palier à ce manque de prise en charge. Pour ce faire, nous devions d’abord identifier l’origine du problème : pourquoi les victimes ne se tournent pas vers la Police ou la Justice dans leur processus de recherche d’aide ? Quels sont les freins et les obstacles rencontrés ? Quels sont les pistes d’amélioration à mettre en place ?
Nous avons donc entrepris une étude qualitative sur les freins et obstacles rencontrés par les personnes LGBTQIA+ victimes de violences conjugales et familiales dans leur processus de recherche d’aide afin de proposer des solutions adaptées. Cette étude a été réalisée grâce au soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, particulièrement de l’Administration des Maisons de Justice et de la Direction de l’Égalité des Chances.
Dans le cadre de notre recherche-action, nous nous sommes rendus compte que le Québec avait 20 ans d’avance sur la recherche et les interventions sur cette thématique. Grâce au soutien de Wallonie-Bruxelles International, nous avons mis sur pied un partenariat avec des chercheuses canadiennes.
Voici nos différentes recherches et outils sur cette thématique
Étude quantitative – Les violences entre partenaires intimes
C’est de la violence (outil d’identification des violences entre partenaires intimes LGBTQIA+)
Quel genre de violence (podcast)
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