Un film de Luchino Visconti, 1971, Italie / France, drame, 2h11, avec Dirk Bogarde, Silvana Mangano, Bjorn Andresen
L’action se déroule en 1911, à la Belle Époque, dans une Venise visitée par la bourgeoisie insouciante, avant les drames qui vont surgir. Dans l’hôtel de luxe où il loge (le Grand Hôtel des Bains), Gustav von Aschenbach, vieux compositeur en villégiature (très librement inspiré de Gustav Mahler), est troublé par un jeune adolescent androgyne, le Polonais Tadzio, qui semble incarner l’idéal de beauté éthérée à laquelle il a désespérément tenté de donner expression dans ses créations.
Ce jeune garçon déconcertant ayant, par des regards croisés, pris conscience de sa fascination, l’artiste rêve de l’aborder, et en vient à remettre en question les certitudes de sa vie tout entière.
Dans une ville qu’il sait en proie à une épidémie de choléra cachée par les autorités, Aschenbach, au lieu de fuir, s’enfonce dans la déchéance (songeant à alerter la famille du jeune Polonais), puis meurt sur la plage du Lido après avoir une dernière fois contemplé Tadzio, à qui il n’aura jamais osé parler.